« Nous sommes connus pour répondre aux exigences les plus strictes des clients » – un entretien avec Filip Simovic

Filip Simovic est directeur général de M&M Militzer & Münch Serbia. L’entreprise est l’un des leaders du marché dans la région des Balkans. Dans notre entretien, il nous parle de ce qui définit une bonne logistique, des plus grands défis auxquels sont confrontées les chaînes d’approvisionnement mondiales et du chemin que prend son entreprise.

Simovic, comment décririez-vous les activités de Militzer & Münch en Serbie ?

M&M Militzer & Münch Serbie offre une large gamme de services logistiques, notamment le transport routier, aérien et ferroviaire, l’entreposage et la gestion de la chaîne d’approvisionnement. Nous sommes devenus une entreprise stable et un acteur important du réseau logistique régional. Nous offrons à nos clients des services fiables et efficaces. Je voudrais ici mettre l’accent sur le transport routier en particulier, qui est un élément important de la chaîne logistique mondiale. Miser sur la qualité et la fiabilité est la pierre angulaire de notre philosophie d’entreprise chez Militzer & Münch Serbie.

Notre vaste portefeuille comprend divers services, avec une attention particulière pour l’industrie automobile et les livraisons urgentes dans toute l’Europe. Nous sommes réputés pour répondre aux exigences les plus strictes de nos clients. À cette fin, le grand nombre de transports par camion avec deux chauffeurs nous aide tout particulièrement. L’industrie automobile exige beaucoup d’attention et d’efficacité. Depuis notre création, nous avons atteint des délais de livraison exceptionnels dans les secteurs LTL et FTL.

À mon avis, une bonne logistique comprend avant tout une livraison rapide et précise, une gestion efficace des stocks, une optimisation des coûts, la sélection d’itinéraires de transport idéaux, un niveau de sécurité élevé et un service à la clientèle de grande qualité. Tels sont les principes sur lesquels nous alignons notre entreprise et nos activités.

Quel est le rôle de Militzer & Münch Serbie au sein du groupe Militzer & Münch ?

Le rôle de M&M Militzer & Münch Serbie est de servir de plaque tournante pour les activités logistiques dans la région. Nous intégrons nos ressources et notre expertise locales dans le cadre global du groupe. L’attrait des pays des Balkans réside dans leur capacité à offrir des solutions logistiques personnalisées tout en respectant les normes mondiales de qualité et de fiabilité.

Quelles sont les étapes les plus importantes que vous avez franchies au cours des cinq dernières années ?

Nous avons atteint notre objectif de devenir une entreprise leader sur le marché. Cela a nécessité l’amélioration continue de nos capacités opérationnelles, le recrutement d’experts ayant une expérience approfondie et une connaissance du marché local, et l’adaptation aux besoins spécifiques des clients. L’une des étapes les plus importantes de ces cinq dernières années a été la constitution d’une équipe professionnelle et dévouée, qui est cruciale pour notre succès à long terme. En outre, la croissance stable de notre part de marché, l’amélioration de l’efficacité opérationnelle grâce à des solutions technologiques avancées et l’expansion dans de nouvelles zones géographiques dans les Balkans ont contribué de manière significative à notre succès. L’extension de notre capacité d’entreposage a également été une étape décisive pour répondre aux demandes croissantes de nos clients.

Mon objectif pour Militzer & Münch Serbie est que nous poursuivions notre chemin vers la position de leader du marché dans le secteur de la logistique au cours des prochaines années. Nous voulons étendre nos services à de nouveaux segments de marché et améliorer encore notre efficacité opérationnelle.

Selon vous, quels sont les plus grands défis mondiaux dans l’industrie de la chaîne d’approvisionnement ?

Les plus grands défis mondiaux dans l’industrie de la chaîne d’approvisionnement sont la complexité des réseaux mondiaux, les différentes réglementations, les risques liés à la chaîne d’approvisionnement et la mise en œuvre de la numérisation et des pratiques durables. Pour relever ces défis, il faut des approches technologiques innovantes, une collaboration accrue au sein de la chaîne d’approvisionnement et une gestion active des risques.

Quelle est l’importance de la durabilité dans la logistique aujourd’hui ?

La durabilité est un impératif non seulement dans la logistique, mais dans toutes les industries. À mon avis, la durabilité ne devrait pas être un simple terme de marketing, mais plutôt faire partie de la pratique quotidienne. De nombreuses entreprises s’efforcent de mettre en œuvre des idées écologiques dans leurs installations, comme j’ai pu le constater personnellement lors du récent événement « (Un)ready for the Green Future » organisé par la Chambre de commerce germano-serbe. Cet événement a donné lieu à d’importantes discussions sur les défis et les opportunités d’un avenir vert. Le débat, au cours duquel j’ai représenté Militzer & Münch Serbie, a porté sur la diffusion des meilleures pratiques parmi les entreprises participantes. Les clients sont de plus en plus demandeurs d’une logistique responsable qui minimise leur impact sur l’environnement grâce à une gestion efficace des ressources, à l’utilisation de moyens de transport respectueux de l’environnement et à la réduction de leur empreinte carbone.

Vous avez récemment été élu au conseil d’administration de la Chambre de commerce germano-serbe. Qu’espérez-vous accomplir dans ce nouveau rôle ?

En effet, j’ai été récemment élu au conseil d’administration et j’ai depuis été nommé vice-président du conseil d’administration. Mon objectif est de contribuer au renforcement de la coopération économique entre l’Allemagne et la Serbie et de représenter les intérêts de nos membres. Je veux utiliser ce rôle pour promouvoir l’innovation, faciliter la coopération entre les entreprises et faire progresser les opportunités économiques et l’échange de connaissances.

 

Les femmes dans la logistique : « N’hésitez pas à défendre vos idées ».

Lorna Davies, Manager Freight and Contract Logistics, et Priya Khushalani, Trade Lane Manager, sont deux de nos expertes expérimentées en logistique chez M&M Militzer & Münch UAE, basée à Dubaï. Dans notre interview, elles parlent de leurs responsabilités, de leurs réflexions sur l’égalité des chances et de ce qu’elles conseillent aux femmes qui souhaitent travailler dans le secteur.

 

Qu’est-ce qui vous a motivée à rejoindre le secteur de la logistique ?

Lorna Davies : Je suis entrée dans le secteur de la logistique parce que le sujet m’intéressait et que l’opportunité de travailler en tant que responsable du service client s’est présentée à moi. J’ai été attirée par le dynamisme de ce secteur et par le rôle central qu’il joue dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. La possibilité de résoudre des défis logistiques complexes et de contribuer à l’efficacité des opérations m’a attirée. En me plongeant plus profondément dans le sujet, j’ai découvert ma passion pour l’optimisation des processus et la garantie d’un transport et d’une distribution fluides des marchandises.

Priya Khushalani :
Je suis originaire de l’État indien du Gujarat, qui compte deux ports importants – Kandla et Mundra. C’est ce qui m’a motivé à me lancer dans la logistique. C’est un secteur qui a un impact mondial et qui me permet de développer un réseau international. Dans le secteur de la logistique, mes tâches sont variées, je ne m’ennuie jamais. Il y a de nombreuses possibilités d’évolution de carrière et la demande de professionnels motivés est forte.


Quelles sont les principales tâches et responsabilités de vos postes ?
Lorna Davies :
Mon rôle de Manager Freight and Contract Logistics couvre un large éventail de tâches visant à garantir des opérations fluides et efficaces dans la gestion du fret et la logistique contractuelle. En résumé, cela signifie la planification stratégique, la gestion opérationnelle, la gestion des clients, la gestion des équipes et l’engagement à fournir des solutions logistiques efficaces, fiables et rentables qui favorisent le succès commercial et la satisfaction des clients.

Priya Khushalani : En tant que Trade Lane Manager, je suis responsable du développement de plusieurs routes commerciales, dont l’Inde, la Chine, la Malaisie, l’Indonésie, le Vietnam, Singapour, Taïwan et les États-Unis. Le terme « route commerciale » fait référence aux voies de transport établies par lesquelles les marchandises sont importées et exportées. Mon rôle est de promouvoir la croissance de mes routes commerciales, de développer des stratégies, des services et des produits, et de négocier des prix et des contrats. Mon travail est fortement influencé par les accords commerciaux, le climat politique, les conditions météorologiques et de nombreux autres facteurs.


Quelle est votre expérience en tant que femme occupant des postes de direction dans un secteur souvent dominé par les hommes ?

Priya Khushalani : L’égalité, la diversité et l’inclusion devraient être les principes de base de tout dirigeant et de toute équipe. Créer des environnements de travail progressistes où l’égalité des chances prévaut et promouvoir une culture qui favorise un échange honnête sur l’égalité des chances, au-delà de la simple politique de l’entreprise, a un impact positif pour tous. Il est possible de construire sur cette base, même si les équipes évoluent et que les cadres supérieurs se déplacent. Il est de notre devoir de soutenir et de représenter les femmes qui occupent des postes de direction, afin de créer une bonne plateforme et plus d’opportunités pour les collègues suivantes.

Lorna Davies : Mon expérience est faite de défis et d’opportunités. Au début, naviguer dans la dynamique des genres a exigé un mélange de persévérance et de diplomatie pour construire la crédibilité et gagner le respect des collègues et des représentants du secteur. Faire partie d’une minorité signifie souvent devoir faire face aux stéréotypes et aux préjugés. Je suis passionnée par la diversité des genres et l’intégration. La promotion d’un dialogue ouvert, l’encadrement des professionnels émergents et le soutien actif aux initiatives de promotion de la diversité ont largement contribué à créer un meilleur équilibre au sein de notre organisation. Relever des défis et franchir des étapes en tant que femme occupant un poste de direction a été incroyablement enrichissant pour moi. Célébrer ces succès ne renforce pas seulement la croissance personnelle, mais inspire également d’autres femmes à prendre des postes de direction dans le secteur.


Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui souhaitent faire carrière dans la logistique ?

Lorna Davies : Ayez confiance en vos capacités et croyez que vous avez les compétences et le potentiel pour réussir dans le secteur de la logistique. Saisissez les opportunités d’apprentissage et d’amélioration continue, car la logistique est un domaine dynamique en constante évolution. Essayez de construire un réseau solide, trouvez des mentors et des modèles. Le secteur de la logistique peut être un défi avec son environnement en évolution rapide et ses obstacles inattendus. Vous devez donc faire preuve de persévérance et vous défendre. N’hésitez pas à vous battre pour vos idées, vos compétences et votre avancement professionnel.

Priya Khushalani : L’apprentissage tout au long de la vie est un processus continu d’amélioration de soi. Ma mère a obtenu deux diplômes à une époque où l’éducation était encore taboue pour les filles là d’où je viens. C’est l’héritage que j’ai reçu et que j’aimerais transmettre aux jeunes femmes. Nous sommes souvent sous-estimées et devons travailler beaucoup plus dur pour être reconnues. Mais nous possédons également des qualités telles que la générosité, la gentillesse, l’empathie et l’inclusivité, qui nous permettent d’exceller dans la gestion des conflits, par exemple. Les femmes ont toujours créé des opportunités pour faire la différence au niveau mondial. Elles ont notamment favorisé les relations commerciales et fait progresser la durabilité.

Mon exemple préféré est celui d’Indra Nooyi, l’ancienne PDG de PepsiCo. Grâce à ses qualités de dirigeante, le bénéfice net annuel de PepsiCo est passé de 2,7 milliards de dollars à 6,5 milliards de dollars. En 2007 et 2008, le Wall Street Journal l’a classée dans sa liste des 50 femmes à surveiller. En 2007 et 2008, Time Magazine l’a classée parmi les 100 personnes les plus influentes du monde. En 2008, Forbes l’a classée troisième femme la plus puissante au monde. Voici ce qu’elle avait à dire à ce sujet : « Les prochaines décennies seront les décennies des femmes. Les femmes devraient avoir de grands rêves. Elles devraient avoir pleinement confiance en elles. Car si vous avez confiance en vous, vous pouvez tout surmonter ».


Qu’est-ce qui distingue Militzer & Münch en tant qu’employeur ?

Priya Khushalani : Militzer & Münch offre les meilleures solutions de transport sur des marchés exigeants. Notre objectif est de n’offrir que des produits et des services qui satisfont ou dépassent les exigences de nos clients – nous nous sentons obligés de tenir nos promesses. Personnellement, j’aime nos bureaux bien conçus et les couleurs de notre entreprise. Le bleu est synonyme de stabilité et de fiabilité.

Lorna Davies : Mon travail chez Militzer & Münch me donne accès à un réseau mondial et à une large gamme de services logistiques. Cette présence mondiale m’offre la possibilité d’évoluer professionnellement, de travailler à l’international et d’être en contact avec différentes cultures et différents marchés. Militzer & Münch investit dans des programmes de formation, des ateliers et des certifications afin d’améliorer nos compétences et nos connaissances dans différents domaines de la logistique et de la gestion de la chaîne d’approvisionnement. Le travail d’équipe, le respect mutuel et la communication ouverte sont encouragés afin que les employés se sentent valorisés et motivés pour donner le meilleur d’eux-mêmes. Nos collaborateurs sont fiers de travailler pour une entreprise engagée dans la responsabilité d’entreprise et la protection de l’environnement.

 

Commerce avec la Chine : « Le marché est turbulent »

Francfort accueille l’équipe chargée du travail avec les clients et partenaires chinois pour le compte de M&M air sea cargo GmbH en Allemagne. Une tâche compliquée, car le marché de la deuxième plus grande économie du monde est très concurrentiel.

L’importance de la Chine dans le solde des importations et exportations allemand ne pourrait être plus marquée : pour la huitième fois de suite, la Chine est le partenaire commercial le plus important de l’Allemagne en 2023. Près de 255 milliards d’euros de marchandises ont été échangés entre les deux pays. Par conséquent, cette voie commerciale est extrêmement concurrentielle pour les entreprises de logistique.

« Le marché est turbulent », explique Jie Li, responsable de la voie commerciale Chine chez M&M air sea cargo GmbH. « Dans le domaine du fret aérien, le secteur connaît des problèmes de capacité dans certains cas en raison de la forte hausse des volumes de commerce en ligne générée par les géants de l’industrie : Shein et Temu. L’économie locale montre les premiers signes d’un ralentissement, et nous nous y préparons à l’avance. » Pour Militzer & Münch, cela signifie qu’il faut intensifier les échanges avec les partenaires chinois et mettre l’accent sur l’amélioration de l’efficacité. La numérisation est donc un axe stratégique important. Les technologies essentielles telles que l’IA permettent de simplifier les processus et de raccourcir les délais de réponse. Il est également prévu d’étendre encore davantage les services de fret maritime, notamment avec l’introduction de nouveaux produits tels qu’un service de groupage de la Chine vers l’Ouest. Militzer & Münch vise aussi à accroître le développement du fret aérien. « Nos activités se portent bien malgré la forte concurrence », annonce Jie Li. « Nous tirons maintenant profit de nos précieuses relations de longue date avec nos partenaires dans la région de la Grande Chine. »

Militzer & Münch a une vaste expérience dans le domaine de l’importation et de l’exportation en Chine : l’entreprise est présente dans le pays depuis 1981. Dans l’« Empire du Milieu », l’entreprise possède des experts dédiés pour répondre à tous les besoins des clients, dont le travail est complété par celui de l’équipe basée à Francfort. « En ce qui concerne la gestion de la voie commerciale, nous collaborons pour entretenir les partenariats existants, développer de nouveaux produits et soutenir notre équipe des ventes ici en Allemagne », explique Simon Lu, responsable de la voie commerciale Chine chez M&M air sea cargo GmbH. « Notre mission nécessite de nombreuses compétences de négociation interculturelle et beaucoup de diplomatie. »

En raison du décalage horaire de six heures entre l’Allemagne et la Chine, les matinées sont toujours très chargées pour l’équipe de Francfort. Les échanges avec les contacts basés en Chine ont généralement lieu avant midi, heure à laquelle la journée de travail se termine progressivement en Chine. « Je me suis habituée à prendre mon petit-déjeuner après 13. »

M&M : utiliser l’intelligence artificielle pour libérer des ressources

Les technologies innovantes sont essentielles pour un prestataire de services moderne tel que Militzer & Münch. L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) provoque actuellement des remous dans le secteur de la logistique. Dans le but de passer en revue les besoins individuels et les applications potentielles de cette technologie, Thies Spannagel a été nommé directeur du projet IA du groupe. Sa mission est de mettre en évidence les processus pouvant bénéficier de l’IA afin de réduire la charge de travail des employés et augmenter le niveau de service ainsi que l’efficacité du prestataire de services de logistique. Thies Spannagel travaille chez Militzer & Münch depuis plus de six ans et possède plus de 20 ans d’expérience professionnelle dans le secteur de la logistique.

 

M. Spannagel, quel est votre rôle dans le projet IA ?
En tant que directeur du projet IA du groupe, je fais office de pôle. Je reçois les informations des organisations nationales sur les défis qu’elles doivent surmonter quotidiennement et les postes de dépense importants pouvant être réduits grâce à l’IA. Le plus important est toujours d’améliorer la qualité du service offert à nos clients. Je vérifie ensuite si des modules d’IA adaptés pourraient être intégrés dans notre infrastructure de TI. Je suis très intéressé par l’IA parce que je suis très axé sur les processus et souhaite atteindre mes objectifs avec rapidité et efficacité. Si nous traitons les commandes de manière propre et ordonnée, la satisfaction de la clientèle n’en sera que plus élevée.

 

Quand ce projet a-t-il été lancé et quel est l’objectif ?
Nous avons débuté le projet le 1er mars. Bien entendu, je m’étais déjà renseigné sur le sujet de l’IA auparavant. En novembre 2023, M&M air sea cargo GmbH a mis en place un nouveau système de gestion du transport, le logiciel central que nous utilisons pour traiter toutes les commandes. Il s’agit maintenant de développer encore davantage ce système, y compris en utilisant l’IA. Le but est de réduire continuellement le nombre de saisies de données manuelles par nos collègues afin d’augmenter la productivité. Cependant, nous explorons également les autres domaines dans lesquels l’IA pourrait nous aider.

 

Quelles sont, selon vous, les principales difficultés ?
Les organisations nationales du groupe Militzer & Münch sont assez hétérogènes. Chaque organisation possède son propre système de gestion du transport et sa propre infrastructure de TI. C’est problématique quand nous achetons de nouveaux modules, parce que nous devons nous assurer qu’ils pourront être utilisés par le plus grand nombre d’organisations nationales que possible. L’évaluation des modules est également un travail exigeant. Les prestataires de service présentent souvent des versions de démonstration. Les scénarios illustrés lors de ces démonstrations sont souvent parfaitement adaptés aux capacités de l’outil. Or, les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans la réalité possèdent fréquemment des paramètres tout à fait différents, pour lesquels l’IA doit d’abord être entraînée pendant une longue période avant que nous puissions l’utiliser – un nouveau module d’IA n’est jamais « prêt à l’utilisation ».

L’expérience de l’un de nos partenaires au Canada en est un bon exemple. Il a voulu mettre en place un module utilisant l’IA pour traiter les demandes des clients rapidement et efficacement. Quand j’y ai jeté un coup d’œil avec mes collègues, j’ai tout d’abord été très impressionné. Au bout de quelques mois, quand nous avons demandé à notre partenaire s’il était satisfait de son outil, il a répondu que celui-ci n’était pas encore utilisé de manière active. Il y avait encore trop de problèmes en amont et l’outil n’était même pas adapté à de nombreux domaines d’activité de l’entreprise. Il était si souvent nécessaire d’avoir recours à une intervention manuelle qu’il était plus efficace pour les employés de traiter les demandes manuellement.

Quand nous sélectionnons des prestataires, ils demandent souvent à l’avance des exemples d’utilisation dans notre entreprise qu’ils pourraient utiliser pour la démonstration de leur outil. Cependant, nous apportons également toujours quelques situations avec lesquelles le prestataire ne s’est pas encore familiarisé. De cette manière, nous pouvons vérifier s’il nous sera réellement possible d’utiliser l’outil ou si le prestataire a seulement personnalisé la démonstration en fonction de notre exemple spécifique. Je suis également chargé de la gestion des risques quand nous sélectionnons ces outils. C’est pour cette raison que, lors de ces réunions, j’emmène jusqu’à trois experts avec moi qui s’occupent des questions abordées au quotidien afin de ne pas conclure de contrats à la légère.

 

Quelles sont les caractéristiques essentielles des modules d’IA intéressants pour Militzer & Münch ?
Pour le moment, nous sommes principalement intéressés par l’utilisation de l’IA pour des tâches répétitives afin de libérer des ressources dans d’autres domaines. Nous pouvons ainsi optimiser les processus et devenir plus efficaces.

Un bon outil doit bien s’intégrer dans notre infrastructure de TI, ce qui est bien entendu difficile compte tenu de la variété des systèmes que possèdent les différentes organisations. Quand je parle avec le fournisseur d’un module d’IA, je lui demande toujours, bien entendu, quelles interfaces sont disponibles. La norme API, dont l’avantage est que le code ne doit pas être réécrit à partir de zéro lors de la mise en œuvre, est déjà beaucoup utilisée. Nous devons vérifier quels fournisseurs sont disponibles sur le marché et à quels domaines ils sont adaptés. Prenons l’exemple du dédouanement. L’objectif est d’automatiser le processus de manière à ce que les documents que le client nous envoie soient déjà préparés de telle sorte que nos collègues aient juste besoin de les vérifier rapidement et d’ajouter quelques détails – mais qu’ils n’aient pas besoin de chercher et de saisir toutes les informations par eux-mêmes.

Avec les technologies telles que l’IA, il est important de s’impliquer dès le départ et de suivre le développement des modules prometteurs afin de ne pas se retrouver à la traîne par la suite. Mon travail est de jouer un rôle moteur en aidant mes collègues des autres organisations nationales à mettre en place les modules. Cependant, chaque organisation nationale doit fournir des ressources suffisantes, notamment une équipe temporaire chargée de la mise en œuvre et composée d’experts locaux connaissant les réglementations du pays. Le travail d’équipe est crucial ici.

Les systèmes d’IA s’appuient sur les données et les données doivent être préparées de manière à ce qu’l’IA puisse les traiter. L’année dernière, par exemple, nos collègues de la division Route allemande (M&M Militzer & Münch GmbH) ont commencé à utiliser un module d’IA pour extraire les commandes des e-mails des clients importants et créer automatiquement les commandes dans notre système de gestion du transport, ce qui a permis d’éliminer en grande partie la nécessité d’une saisie manuelle. Cependant, il nous a fallu une année pour entraîner le système et le rendre efficace dans ce travail, ce qui a mobilisé de nombreuses ressources.

 

Quelles institutions ou quels prestataires de service soutiennent Militzer & Münch dans ce projet ?
Nous coopérons avec l’Université de Saint-Gall. Dans ce cadre, nous échangeons également des idées avec une société de conseil d’étudiants qui collabore aussi avec l’université. Cette société de conseil a déjà soutenu des projets d’IA. Son expérience m’est très précieuse, parce que nous ne voulons pas faire des erreurs que nous ne remarquerons que des années plus tard. Tellement d’erreurs potentielles sont possibles, en particulier dans le domaine des technologies innovantes. C’est pour cette raison qu’il est important de se renseigner auprès de diverses sources. Nous devons découvrir les technologies disponibles sur le marché, les domaines concernés et leur potentiel. Le rapport prix/performances et les possibilités de mise en œuvre dans notre infrastructure de TI sont également importants. Ce n’est qu’après avoir rassemblé des informations sur tous ces sujets que nous pouvons décider si un outil ou module d’IA est intéressant pour nous ou pas.

Échanges commerciaux avec l’Afrique : « Il y a toujours une solution »

Compte tenu de l’impressionnante croissance économique de certains pays émergents au sud du Maghreb, Militzer & Münch étend ses activités sur le continent africain. Nous avons demandé à Irene Pinkrah, responsable du développement des échanges commerciaux avec l’Afrique, les spécificités du travail avec l’Afrique, les défis que son équipe et elle rencontrent ainsi que ce qu’elle préfère dans son travail.

Mme Pinkrah, quelles sont vos missions en tant que responsable du développement des échanges commerciaux avec l’Afrique ?

Ma principale mission est d’étendre et d’entretenir les relations professionnelles avec nos partenaires existants en Afrique ainsi que d’identifier de nouveaux partenaires avec lesquels il serait possible de collaborer. J’établis et j’entretiens également des relations professionnelles en Allemagne, en collaboration avec notre équipe des ventes, et je m’occupe de l’acquisition client. En outre, je définis des stratégies de marketing, tandis que je développe et j’optimise la voie commerciale entre l’Allemagne et l’Afrique en analysant, planifiant et mettant en œuvre des solutions de transport et de logistique efficaces.

Comment se développent les activités de Militzer & Münch en Afrique ?

Nous sommes actuellement en train de développer le segment subsaharien, avec beaucoup d’optimisme. L’Afrique a bénéficié d’une croissance économique importante ces dernières années et le potentiel de développement est encore considérable dans certains secteurs. Militzer & Münch a activement travaillé au Maroc, en Tunisie et en Algérie depuis de nombreuses années et elle y a connu un grand succès. Nous sommes donc confiants quant à notre réussite également en Afrique subsaharienne. Le Ghana, le Kenya et le Nigéria, par exemple, sont pour nous très intéressants.

Nous sommes actuellement en train de travailler à l’élaboration d’un réseau de partenaires. Dans ce contexte, de nombreuses organisations nationales de Militzer & Münch, y compris Militzer & Münch Allemagne, ont rejoint il y a quelques temps l’ALNA (Airfreight, Logistics Network for Africa), un réseau solide pour le fret aérien à destination et en provenance du continent africain. Grâce à l’ALNA, nous avons accès à un réseau sûr et fiable d’entreprises dans de nombreux pays africains.

Afin de tirer profit du potentiel du marché ghanéen, je vais participer au Supply Chain Business Forum and Exhibition à Accra, la capitale du Ghana, au mois de juillet. Ce salon professionnel sera axé sur les tendances, défis et opportunités actuels dans le secteur de la chaîne d’approvisionnement. Étant donné que Militzer & Münch parraine l’évènement, nous aurons également la possibilité de présenter nos produits et services sur place.

Quelles sont les principales marchandises transportées par Militzer & Münch à destination et en provenance d’Afrique ?

Les pays africains importent une grande variété de produits de consommation, tels que des appareils électroniques, des véhicules, des vêtements et des appareils ménagers. Les principales marchandises exportées sont des matières premières, ainsi que des produits agricoles et pharmaceutiques.

Quels défis avez-vous dû relever lors des transports à destination et en provenance d’Afrique ?

De nombreuses zones d’Afrique sont dépourvues d’infrastructures de transport suffisantes, aussi bien en ce qui concerne les routes et les voies ferrées que les ports. Cette situation entraîne parfois des goulets d’étranglement, des retards et une augmentation des coûts de transport. En outre, des réglementations douanières différentes, des exigences compliquées en matière de documents et des procédures de dédouanement inefficaces compliquent et retardent les transports. De l’instabilité dans certaines régions et les différences culturelles peuvent également gêner le transport. Mais tant que nous sommes préparés à aborder ces obstacles, il y a toujours une solution pour les surmonter. Après tout, les marchés difficiles sont notre spécialité.

Quels postes avez-vous occupés chez Militzer & Münch jusqu’à présent et que préférez-vous dans votre travail ?

J’ai occupé des postes dans le domaine opérationnel du fret aérien et maritime pendant plus de 20 ans. Plus récemment, j’ai travaillé dans le département exportation de M&M air sea cargo Gmbh à Francfort pendant 15 ans. En 2022, j’ai participé à notre Programme de gestion des talents interne, au sein duquel l’une de nos missions consistait à identifier de nouveaux marchés prometteurs. Nous avons mis en avant l’Afrique comme l’une des zones les plus intéressantes.

J’aime beaucoup travailler pour Militzer & Münch parce que l’entreprise se caractérise par un environnement familial, des collègues motivés, une ouverture d’esprit et une diversité. Ce que j’apprécie tout particulièrement dans mon poste actuel de responsable de voie commerciale est que je peux travailler de manière indépendante. Je peux vraiment faire la différence ici. Les divers défis liés à mon travail m’enthousiasment également.

« Je me suis rapidement rendu compte que, dans cette profession, je dois constamment me réinventer »

Lauriane Boyer a rejoint Militzer & Münch France onze ans auparavant. En tant que directrice Air & Sea chez Militzer & Münch France, elle relève en permanence de nouveaux défis dans le secteur du fret maritime et aérien. Nous lui avons demandé comment l’entreprise surmonte les défis, quelles opportunités émergent dans le secteur et ce qui fait de Militzer & Münch un bon employeur dans une période comme celle-ci.

 

Comment se porte le fret maritime en France actuellement ?

Le marché du fret maritime français ne peut pas échapper aux problèmes internationaux. Nous assistons également à une baisse des volumes internationaux, notamment sur la voie commerciale Asie-Europe, en raison de l’inflation et de la baisse de la consommation. Je pense également que les attaques actuelles sur les cargos dans la mer Rouge vont avoir des conséquences importantes dans notre secteur dans les semaines et mois à venir. Chez Militzer & Münch, cependant, nous prévoyons une évolution positive dans le domaine du fret maritime, malgré un environnement de travail difficile. La concurrence est rude, mais cet environnement compliqué offre également des opportunités pour notre entreprise.

 

Quelles sont les principales marchandises transportées par Militzer & Münch France ?

Les équipes de Militzer & Münch France transportent principalement des marchandises diverses et solides, comme des équipements mécaniques, des appareils électriques, du textile et différents matériaux pour une production locale. Ponctuellement, nous acheminons en général des produits pharmaceutiques, des marchandises dangereuses ou des aliments secs. À mon avis, ce sont également dans ces domaines que nous pourrions croître à l’avenir.

Militzer & Münch France compte actuellement environ 1000 clients. La plupart sont des entreprises de taille moyenne, ce qui nous permet de disperser les risques. Nos clients les plus importants proviennent du secteur humanitaire, de la production d’étiquettes et de film adhésif, ainsi que de l’industrie du transport de marchandises.

 

Quelles ont été les principales étapes de Militzer & Münch France ?

Pendant près de dix ans, chez Militzer & Münch France, nous avons suivi une stratégie claire. Ces dernières années, nous avons mis en place un certain nombre de mesures pour renforcer notre organisation générale ainsi que les services des ventes et du marketing, élargir notre équipe et, surtout, améliorer nos résultats. Nous avons consacré beaucoup d’énergie à la promotion du produit Air & Sea en interne afin de nous assurer que l’ensemble des membres de l’organisation Militzer & Münch France le connaissent bien et de convaincre nos clients existants et potentiels de faire appel à nous. Nous pouvons être fiers de ce que nous avons accompli, ce travail nous permettra de poursuivre notre développement à l’avenir.

 

Quels sont les projets de Militzer & Münch France pour l’avenir ?

Dans le cadre de la stratégie de diversification de Militzer & Münch France, nous nous attendons à ce que Air & Sea devienne l’un de nos principaux produits dans les années à venir. C’est pour cette raison que nous élaborons notre plan de développement Air & Sea autour de plusieurs thèmes, dont le déploiement de partenariats internes entre Militzer & Münch et TransInvest dans le but de renforcer notre propre réseau ainsi que la mise en place d’agents dans les pays où le groupe Militzer & Münch n’est pas encore actif. Nous prévoyons également de développer des produits de consolidation Air & Sea purs (Air & Sea LCL). La région du sud-ouest de l’Europe et du Maghreb doit être mise en avant avec des solutions combinées entre le Maghreb et le reste du monde via la France, et nous devons renforcer nos activités de vente en France. Toutes ces mesures nous aideront à traverser ces temps incertains.

 

Militzer & Münch France a-t-elle des projets importants déjà en cours ?

Notre entreprise va devoir faire face à de nombreux défis dans le domaine de la numérisation et de la gestion des données. Par exemple, nous devons considérer l’intelligence artificielle comme une opportunité et un outil sérieux qui nous aidera à améliorer et accélérer nos processus de prise de décision.

 

Quelle est votre carrière et quelles sont vos missions chez Militzer & Münch ?

J’ai 15 ans d’expérience dans le secteur. J’ai commencé ma carrière en tant qu’agent en douane dans une entreprise reconnue de France qui se concentrait exclusivement sur le transport aérien et maritime. Je suis ensuite devenue transitaire et chef d’équipe ici. Le début de ma carrière a coïncidé avec la crise financière mondiale de 2007-2008 et j’ai rapidement appris que je devais constamment m’adapter et me réinventer dans cette profession.

En avril 2024, je vais fêter mon 11e anniversaire chez Militzer & Münch France et je peux dire que je ne me suis jamais ennuyée. Aujourd’hui, en tant que directrice Air & Sea, je suis responsable de l’organisation et du développement de notre produit. Je travaille depuis nos bureaux de Pusignan, près de Lyon, et je dirige ma propre équipe là-bas. Je rends régulièrement visite à tous nos bureaux en France, donc je me trouve toujours là où l’action se déroule. Militzer & Münch France Air & Sea emploie 30 collègues dans huit bureaux. Nous travaillons depuis dix aéroports douaniers et six ports en France. Souvent, j’apporte également mon aide à nos filiales ACTE International et ITPL pour des questions liées à Air & Sea.

 

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre travail ? En quoi Militzer & Münch est un bon employeur ?

Dans notre secteur, nous sommes tous mus par la passion. Elle nous motive dans notre travail quotidien, qui se résume à de la résolution de problèmes et la maîtrise de situations inattendues. L’aspect que je préfère est qu’il y a toujours des surprises. Je ne suis vraiment pas faite pour la routine ! J’adore passer du temps avec nos équipes. J’apprécie vraiment la coopération basée sur la confiance et la transparence avec nos responsables engagés. Le travail en équipe et la flexibilité sont essentiels chez Militzer & Münch, nous cultivons un véritable esprit de pionnier et de famille. Nous favorisons l’innovation et les décisions sont prises de manière rapide et directe.

La plupart de nos concurrents sont paralysés par leurs vastes organisations complexes. Ce n’est pas le cas chez nous. La structure globale de Militzer & Münch est dynamique et offre de nombreuses possibilités d’évolution de carrière et de mobilité. Quand j’ai participé à notre Programme de gestion des talents, j’ai remarqué que cet état d’esprit était partagé par de nombreuses personnes au sein du groupe. Quel que soit le pays dont nous venons, nous avons tous les mêmes valeurs. C’est ce qui fait de Militzer & Münch une entreprise prospère – et un bon employeur.

« Nos employés représentent notre plus grand atout »

Hristo Marinov, 46 ans, a débuté chez Militzer & Münch en Bulgarie, en 1996. Aujourd’hui, il est directeur général adjoint de M&M Militzer & Münch BG Co. Ltd. et il connaît l’entreprise, ainsi que le marché de la logistique bulgare, sur le bout des doigts. Dans cet entretien, il nous raconte comment il a gravi les échelons de coursier jusqu’aux plus hauts niveaux de l’entreprise, ce qui distingue Militzer & Münch en Bulgarie et la manière dont l’entreprise se prépare pour l’avenir.

 

M. Marinov, vous travaillez chez Militzer & Münch depuis 27 ans. Comment se sont passés vos débuts dans l’entreprise ?

Hristo Marinov : J’ai rejoint Militzer & Münch en 1996, juste après être sorti de l’école. En tant que coursier, je transportais des documents de notre entrepôt jusqu’au bureau des douanes. Ils ne se situaient pas au même endroit à l’époque. Mais je n’ai occupé cette fonction que pendant cinq mois, parce que j’ai ensuite fait mon service militaire d’un an. Après cela, je suis directement revenu chez Militzer & Münch et je suis ravi d’y être resté jusqu’à maintenant.

 

À partir de ce moment, votre carrière professionnelle a connu une ascension fulgurante. Quels ont été vos principaux postes ?

Parallèlement à mon retour chez Militzer & Münch, j’ai commencé à étudier à l’université. J’ai tout d’abord passé une licence en compatibilité, puis un master en économie internationale. Je travaillais en même temps dans l’entrepôt de Militzer & Münch. Durant cette période, une grande chaîne de supermarchés a ouvert ses premiers magasins en Bulgarie et nous stockions l’ensemble de sa gamme de produits non alimentaires. J’étais plus ou moins le chef d’équipe. Je savais donc comment la logistique fonctionnait dans la pratique, et ça ne correspondait pas toujours à la théorie enseignée à l’université.

Ensuite, je suis passé dans notre département Route. Il était divisé en trois segments à cette époque et je suis devenu chef du service de groupage d’export. Puis, le département Route a été séparé par pays plutôt que par service et j’ai été responsable de l’Europe centrale, avec l’Allemagne et la Scandinavie. Quelques années plus tard, nous avons décidé de rassembler tous les segments Route en une division Transport routier commune. J’ai pris la tête de cette division et suis devenu directeur général adjoint.

 

Quelles sont vos principales missions en ce moment ?

Aujourd’hui, je suis, entre autres, responsable de nombreux domaines opérationnels de nos activités, par exemple pour nos clients automobiles. Je supervise également le département des TI ici en Bulgarie et m’occupe de notre réseau de partenaires, notamment CargoLine. En tant que partenaire officiel de la coopération LTL, nous organisons des transports groupés avec l’ensemble des 72 entreprises du réseau ainsi que le pôle principal en Allemagne.

Même si nous ne sommes qu’un petit partenaire au sein du réseau, nous proposons des services de très grande qualité. Par conséquent, ces dernières années, nous avons reçu le Prix de la qualité CargoLine trois fois d’affilée pour l’excellence et la fiabilité de notre service. Notre équipe toute entière est très fière de ces accomplissements et ceux-ci nous poussent à continuer de donner le meilleur de nous-mêmes chaque jour pour nos clients.

 

Quel est le secret de la réussite de Militzer & Münch Bulgarie ?

Je pense que certains facteurs ont un impact très positif. D’un côté, nous sommes très performants et proposons la gamme toute entière de solutions de logistique par le biais d’un seul interlocuteur : les transports routiers et ferroviaires, la logistique contractuelle ainsi que le fret aérien via notre filiale M&M Air Cargo Service BG Co. D’un autre côté, nous avons une équipe très expérimentée et stable qui, associée à notre entreprise de fret aérien, compte près de 150 employés. Ces derniers représentent le plus grand atout de notre entreprise. Beaucoup d’entre eux rendent service à nos clients depuis 15, 20 ans ou plus, ce qui témoigne de notre très bonne ambiance de travail et d’une direction qui se soucie véritablement de ses employés. Enfin, dernier élément, mais non des moindres, nous sommes prêts à trouver de nouvelles approches, des solutions innovantes et à évoluer avec nos clients.

 

Pouvez-vous nous en donner un exemple concret ?

Ces dernières années, par exemple, nous avons agrandi notre portefeuille de manière significative dans le domaine des solutions de logistique 3PL en collaboration avec un important client automobile et nous offrons de plus en plus de services à valeur ajoutée. Nous avons réussi à avoir comme client, il y a deux ans, le fournisseur de niveau 1 d’Allemagne, qui possède une grande usine en Bulgarie. Nous gérons un entrepôt douanier intégré destiné aux marchandises importées de Chine pour le compte de cette entreprise. Nous recevons et stockons les produits, les prélevons, nous occupons des douanes et les livrons à leur destination. Le niveau de service et de qualité est extrêmement élevé, et les ICP sont en développement constant. Ce projet est ainsi très exigeant, mais également très intéressant, car le savoir-faire que nous acquérons ici nous est aussi utile dans d’autres projets.

 

Quels sont les projets de Militzer & Münch Bulgarie pour l’avenir ?

Comme je l’ai déjà dit, nous souhaitons étendre encore davantage nos services à valeur ajoutée. Après avoir récemment mis en service un terminal de transbordement complètement neuf, nous prévoyons de moderniser notre terminal existant à Sofia à cet effet. Notre directeur général, Sacho Todorov, pilote le projet en collaboration avec moi. Nous avons l’intention d’introduire des équipements de pointe, dont un système de stockage à allées étroites, afin d’utiliser le plus efficacement possible l’espace disponible. Nous allons probablement démarrer les travaux de modernisation avant la fin de l’année.

 

Vos missions sont nombreuses et votre responsabilité importante. Que faites-vous durant votre temps libre pour compenser ?

Bien entendu, je passe beaucoup de temps avec ma famille. Ma femme que, par ailleurs, j’ai rencontrée à Militzer & Münch, nos deux garçons, et je pratique beaucoup de sport. Ensemble, nous faisons des activités à l’extérieur, comme du VTT. J’ai également découvert le CrossFit. Les exercices sont toujours variés et comprennent du levage de poids, de la gymnastique, de la course à pied, etc. J’ai amélioré ma force, mon endurance et ma mobilité.

 

Merci beaucoup pour cet entretien, M. Marinov !

Seasons greetings

Merry Christmas and a Happy New Year!

As the Christmas holidays are drawing near, we wish you joyful, restful days among family and friends.
We would like to take the occasion to express our thanks to you for the good cooperation in 2022.
For the challenges of the upcoming year, we wish you good luck, success, health and personal contentment.

M&M Tadjikistan : le meilleur de l’année

Douchanbé. Premier prix pour M&M Tadjikistan : l’équipe dirigée par le directeur général (DG) Aziz Sharipov a remporté le concours officiel du meilleur exportateur de l’année 2021 dans le segment de la logistique. Le concours est organisé chaque année par l’Agence gouvernementale des exportations ; la cérémonie de remise des prix aux meilleures entreprises exportatrices du pays a eu lieu à l’hôtel Hyatt Regency de Douchanbé le 28 novembre.

Aziz Sharipov est fier de cet honneur : « C’est une belle récompense pour tout le travail accompli par l’équipe cette année, et cela renforce encore le nom de la marque M&M. » La photo montre l’équipe de M&M Tadjikistan avec MD Sharipov (troisième à partir de la gauche) avec le trophée.

Militzer & Münch : croissance en Chine

Militzer & Münch intensifie ses activités en Chine, avec des employés plus nombreux et de nouvelles agences. Grâce à un renforcement des ventes locales et au développement des services, les clients bénéficient de davantage d’opportunités.

Après une forte croissance en Chine, Militzer & Münch est à présent en train d’ajuster son organisation dans le pays : « Nous divisons en interne nos activités entre le nord et le sud de la Chine désormais », explique Andreas Löwenstein, directeur régional Asie/Extrême-Orient. « Nous avons des dirigeants très expérimentés à la barre qui superviseront les agences du nord et du sud de la Chine à l’avenir. »

Le directeur régional du sud de la Chine est Carl Gao, l’ancien directeur de l’agence de Shanghai. Jeffery Guo, 45 ans, a pris la tête du nord de la Chine en octobre. Il travaille dans le secteur de la logistique depuis plus de vingt ans, dont plus de dix ans en tant que directeur d’une agence d’un prestataire de services de logistique de renommée internationale. Grâce à son savoir-faire, il apportera son soutien aux agences du nord de la Chine avec effet immédiat et il élargira encore davantage les activités dans la région.

Une plus grande présence dans le nord de la Chine

« La nouvelle nomination à la direction du nord de la Chine ne représente qu’une partie de la stratégie de croissance générale de Militzer & Münch dans la région », indique Elyar Sherkati, directeur général de Militzer & Münch Chine. « Cette année, nous renforçons notre présence en embauchant également des employés supplémentaires, par exemple dans nos agences de Tianjin et de Qingdao, l’un des sites logistiques les plus importants de Chine. » En outre, l’équipe de Qingdao a récemment pu déménager dans de nouveaux bureaux, et Militzer & Münch a ouvert deux nouveaux bureaux de vente à Zhengzhou et Changchun, dans le nord-est.

À Shenyang, également dans le nord-est de la Chine, l’entreprise vient juste de fonder une nouvelle agence. Le directeur de l’agence, Colon Sun, qui a déjà travaillé dans le secteur du transport de fret international pendant de nombreuses années et connaît très bien le marché du nord-est de la Chine en particulier, est chargé de développer et d’exploiter ce nouveau site.

« Shenyang est une plaque tournante majeure du transport dans le nord du pays. Nous sommes ravis de pouvoir accroître notre présence à cet endroit, et dans le nord de la Chine en général, de pouvoir intégrer des spécialistes expérimentés et ainsi offrir des services de logistique de grande qualité à nos clients », souligne Andreas Löwenstein.

Le réseau d’implantations s’étend

Une autre nouvelle agence agrandit le réseau d’implantations de Militzer & Münch dans le centre de la Chine : en septembre, un bureau s’est ouvert à Wuhan, capitale de la province de Hubei dans le centre de la Chine et plaque tournante du transport importante en Chine pour les transports aériens, ferroviaires, routiers et maritimes. L’objectif : offrir aux clients une gamme complète de services de transport et de logistique, ainsi que stimuler les ventes locales. Le directeur de l’agence de Wuhan est Jacky Zhu, qui occupait déjà la fonction de responsable commercial de Militzer & Münch Chine à Wuhan depuis près de cinq ans et connaît donc bien le marché local ainsi que les clients. Il continue de travailler sous la direction de Carl Gao.

Avec ces deux nouvelles agences à Shenyang et Wuhan, le réseau de Militzer & Münch Chine comprend à présent 13 sites en tout : Beijing, Tianjin, Dalian, Qingdao, Shenyang, Urumqi, Shanghai, Ningbo, Wuhan, Chongqing, Shenzhen, ainsi que les deux bureaux de ventes à Zhengzhou et Changchun.

« Le renforcement de nos activités en Chine fait partie de notre stratégie de croissance », déclare Andreas Löwenstein. « Nous sommes impatients de poursuivre ce développement positif avec les nouveaux bureaux et employés qui viennent d’arriver ! »

 

Très motivés, prêts à affronter l’avenir

« Nouveaux marchés », « Industrie 4.0 le long de la nouvelle route de la soie », « Nouvelle gestion des risques » : le 10 octobre, des présentations en ligne sur ces différents sujets ont marqué la fin du Programme de gestion des talents 2022, conçu par TransInvest en coopération avec l’Institut de gestion de la chaîne d’approvisionnement de l’Université de Saint-Gall.

Les 21 jeunes talents provenant de différentes entreprises de TransInvest s’étaient déjà rassemblés à Saint-Gall au début de l’été pour le premier module d’enseignement de ce cours de formation continue. Ces trois journées avaient été consacrées à Stratégie et contrôle du rendement, Résilience et durabilité de la chaîne d’approvisionnement et Gestion des processus. Au début du mois de septembre, les participants se sont retrouvés à Istanbul pour le deuxième module de trois jours. Au sein d’unités d’enseignement interactives et exigeantes, ils ont acquis une connaissance approfondie dans les domaines de Direction, Numérisation et innovation dans l’entreprise, ainsi que Commercialisation et ventes, entre autres.

Outre ces contenus pédagogiques concrets, le Programme de gestion des talents se concentre également sur les compétences générales ; ainsi, le travail en équipe et le renforcement de l’esprit de groupe, par exemple, sont des facteurs essentiels pour vivre la culture TransInvest.

« De plus, les modules donnent aux jeunes talents la possibilité d’étendre leur réseau international et d’expérimenter directement la culture TransInvest en travaillant de manière étroite avec des participants d’autres pays », raconte Ralph Stadler, chef des ressources humaines du groupe. « De cette manière, nos experts expérimentés et nos conférenciers invités non seulement forment nos jeunes employés au niveau professionnel, mais ils favorisent également leur développement personnel. »

 

Un nouveau concept de soutien éprouvé

Exclusif, basé sur la science, orienté vers la pratique : le Programme de gestion des talents a été lancé il y a onze ans pour fournir précisément ce type de soutien aux futurs dirigeants provenant des rangs de TransInvest. L’objectif du Programme de gestion des talents est non seulement de donner des compétences en matière de logistique et de gestion aux participants, mais également de les garder dans l’entreprise sur le long terme.

« Le maintien des employés est extrêmement important pour les entreprises ; c’est un défi majeur », explique Alexei Kovalenko, directeur financier de TransInvest et Militzer & Münch ainsi que porte-parole de la direction du groupe M&M. « Nous sommes ravis d’avoir réussi à relever ce défi grâce au Programme de gestion des talents depuis de nombreuses années maintenant. Les jeunes talents reçoivent une formation intensive dans tous les domaines pertinents et bénéficient de la possibilité de se développer personnellement, tandis que nous pouvons pourvoir les postes de direction au sein du groupe TransInvest avec des jeunes employés très qualifiés et motivés provenant de nos propres rangs. Tout le monde est gagnant. »

En 2022, le Programme de gestion des talents a entièrement répondu aux attentes, aussi bien des participants que des responsables autour de Ralph Stadler. Sous l’impulsion du dernier travail d’équipe présenté, les participants sont maintenant en train de créer un Plan de développement personnel (PDP) avec leurs supérieurs qui guidera leur développement dans l’entreprise pendant les prochaines années.

« Notre équipe est à la base de notre réussite »

Cette année, Paata Kacharava célèbre un anniversaire très spécial : il y a 25 ans, en juin, il a commencé à occuper le poste de directeur général de M&M Militzer & Münch Géorgie, et il a mis toute son énergie dans le développement de l’organisation nationale depuis. Nous avons parlé de son travail chez Militzer & Münch jusqu’à présent, des évolutions du secteur de la logistique et de ce qui l’attire dans ce domaine.

M. Kacharava, tout d’abord félicitations pour vos 25 ans chez Militzer & Münch ! C’est une longue période, comment la décririez-vous a posteriori ?
Pour résumer, je dirais qu’elle fut très passionnante et, au début, complexe pour moi personnellement. Quand j’ai rejoint Militzer & Münch Géorgie en 1997, j’étais le premier et seul employé de l’organisation nationale. Aujourd’hui, notre équipe principale comprend six employés, qui s’occupent de tous les projets dans les domaines du transport routier, du fret aérien et maritime ainsi que de nos services de messagerie et colis express avec nos partenaires. Ces trois dernières années notamment, avec les répercussions mondiales de la pandémie du coronavirus et les évènements politiques en Ukraine, ont eu des conséquences importantes sur l’économie géorgienne et ont mis nos activités à l’épreuve.

À quoi ressemblait votre carrière professionnelle avant votre arrivée chez Militzer & Münch ?
Avant de passer dans le secteur de la logistique chez Militzer & Münch, j’ai travaillé pendant de nombreuses années dans des institutions du gouvernement géorgien et occupé différents postes dans le domaine du commerce extérieur ; j’ai été, entre autres, responsable de la gestion des relations commerciales extérieures.

Quels sont les principaux changements auxquels vous avez assisté durant les 25 années qui ont suivi chez Militzer & Münch ?
Les voies commerciales que nous connaissons aujourd’hui, avec les possibilités qu’elles offrent, n’existaient pas du tout auparavant. Quand j’ai commencé chez Militzer & Münch Géorgie, les gens rêvaient d’un corridor de transport Europe-Asie et des opportunités variées qui y seraient associées ; or, au cours de ma carrière, j’ai pu voir ce rêve devenir réalité, étape par étape. Aujourd’hui, le Caucase et l’Asie centrale sont des partenaires commerciaux importants pour les pays européens ; les transports par voie routière, ferroviaire, maritime ou aérienne jusqu’à ces régions font partie des activités principales de Militzer & Münch. Et nous constatons que la demande pour les produits en provenance de ces pays ainsi que les liaisons avec ces régions continuent de croître.

De quels secteurs proviennent vos clients ?
Actuellement, nos clients les plus importants viennent de l’industrie automobile, du secteur de la distribution et de l’industrie pharmaceutique. En outre, nous travaillons pour de nombreux fabricants locaux qui souhaitent expédier leurs produits vers le marché européen.

Qu’est-ce qui vous attire dans le domaine de la logistique ?
Ce sont assurément les personnes qui travaillent dans ce secteur. Nos employés font progresser nos activités tous les jours avec un savoir-faire complet et un engagement total ; ils sont à la base de notre réussite. Ils ont contribué de manière significative au développement que nous avons pu observer chez Militzer & Münch Géorgie ces dernières années et je leur suis très reconnaissant de faire preuve d’un tel engagement. Je voudrais également profiter de l’occasion pour remercier sincèrement la direction de Militzer & Münch, qui a toujours apporté son soutien à mon équipe et moi-même dans le passé. La coopération avec toutes ces personnes m’apporte un énorme plaisir et j’attends avec impatience les tâches et projets à venir.

M. Kacharava, merci beaucoup d’avoir pris le temps de parler avec nous !

M&M Dubai – 15 ans de croissance constante

Dubaï, 13 octobre 2022. Tout a commencé par des transports de projets organisés par l’équipe de M&M Kazakhstan, pour lesquels un pied-à-terre de M&M à Dubaï était une bonne solution. C’est ainsi qu’a été créée, il y a 15 ans, l’unité nationale de M&M Dubaï. Lorsque le directeur général actuel, Anil Manath, a été nommé en 2017, il a pris en charge une petite équipe de six personnes, aujourd’hui il dirige un personnel de 31 personnes.

Au cours des cinq années de sa direction jusqu’à présent, M&M Dubaï a connu un grand développement. Selon Anil Manath : “Notre clientèle a évolué au fil des ans.  Après avoir commencé comme une société purement de courtage en douane et d’expédition de fret, nous proposons désormais des services d’entreposage et de distribution, de trafic croisé. En 2019, nous avons lancé notre division AOG et pièces détachées de navires en transit. Une étape importante a été le lancement du service de manutention de navires en juillet 2022.”

Bravo ! Bravo !

L’anniversaire sera célébré le 13 octobre ; Michael Albert. président du conseil d’administration de M&M Militzer & Münch International Holding AG, le directeur financier et porte-parole de la direction Alexei Kovalenko et le Regional Managing Director (Nikolaus Kohler seront présents. On peut s’attendre à ce que la direction fasse alors l’objet d’éloges. Comme le dit le RMD Nikolaus Kohler : “Anil Manath et sa direction avec Joan Aguilar et Mullassery Praful et toute l’équipe ont réussi à former en quelques années une grande équipe avec un fantastique esprit d’entreprise – avec un haut niveau d’engagement personnel, de connaissances et de compétences, de calme et de structure. Je suis fier de pouvoir soutenir cette grande équipe qui continue à se développer.”

Militzer & Münch Turkménistan – 25 ans de service fiable

Achgabat, 6 septembre 2022. Tout d’abord, une délégation a été ouverte à Achgabat en 1994, puis en 1997, M&M Militzer & Münch Turkmenistan Ltd. fut fondée : la société M&M d’Asie centrale peut aujourd’hui se targuer de 25 ans de services d’expédition et de logistique et a acquis une bonne réputation parmi les clients et partenaires. Directeur général est Djeyhun Hummedov.

 

M&M Ouzbékistan – 25 ans de savoir-faire textile

Tachkent, 30 août 2022. L’Ouzbékistan est le sixième producteur mondial de coton, et lorsque M&M Ouzbékistan a été fondé il y a 25 ans, le transport de la fibre de coton était le segment principal, un segment spécial très exigeant, car la cargaison s’auto-échauffe si elle n’est pas emballée et contrôlée correctement.

De nos jours, les 25 employés de M&M Uzbekistan s’occupent de toutes sortes et de tous les modes de transport nationaux et internationaux, et ont récemment ajouté le dédouanement à leur portefeuille.

M&M Uzbekistan a également une longue expérience de l’importation de machines et d’équipements pour l’industrie du coton et est devenu un spécialiste du transport de projets.

« Les clients apprécient notre longue présence dans le pays et notre personnel clé professionnel, qui est avec nous depuis de nombreuses années », directeur général Khurshid Kasimdzhanov

« Nos objectifs : efficacité, conformité et respect des exigences »

Responsable qualité du groupe, Maximilian Kaiser s’occupe de la gestion de la qualité sur les sites de Militzer & Münch du monde entier. Dans cet entretien, il évoque les projets actuels, le processus d’audit qualité et ce qui le fascine dans le travail au sein du secteur de la logistique.

 

Bonjour M. Kaiser, pouvez-vous décrire brièvement à quoi ressemble votre travail pour Militzer & Münch ? Quelles sont vos tâches ?

L’objectif de la gestion de la qualité est de s’assurer que, en permanence, les produits et services fournis répondent aux exigences des clients et sont conformes aux lois et réglementations applicables. À cet effet, en tant que responsable qualité du groupe, je supervise une grande variété de projets et de processus. Notre équipe est constituée de plus de 20 responsables qualité, un pour chaque organisation nationale, tous coordonnés par le biais de la holding ici, à Saint-Gall.

Nos objectifs peuvent être résumés en trois mots-clés : efficacité, conformité et respect des exigences. Cela signifie que, en mettant clairement en avant les clients, avec détermination, nous mettons en œuvre, entretenons et améliorons continuellement un système de gestion de la qualité, ou nous en introduisons un lorsqu’il n’en existe pas encore. Nous résolvons les problèmes de logistique de nos clients avec efficacité, nous respectons les normes internationales et nous nous conformons aux exigences réglementaires et juridiques. Les valeurs qui nous guident ici sont la loyauté, l’intégrité et le respect.

 

Quels sont les projets ou développements actuels au centre de votre attention dans le service de gestion de la qualité ?

Nous avons réussi notre audit de surveillance pour 2022 en mai. Pas un seul écart par rapport à la norme n’a été constaté lors des audits externes menés par la société d’audit LRQA. Au début de l’année 2023, nous serons déjà en train de procéder à la recertification ISO 9001:2015, pour laquelle seront menés à bien les audits les plus approfondis qui aient jamais eu lieu : l’ensemble du paysage de nos processus doit être conforme aux normes.

En outre, nous sommes en train de déployer notre système de gestion de la qualité dans d’autres organisations nationales. Nous sommes actuellement en train de chercher la certification ISO 9001:2015 pour nos organisations nationales au Sri Lanka, en Bosnie-Herzégovine, au Monténégro et en Malaisie. Un responsable qualité local doit adapter les normes aux exigences propres des entreprises et s’assurer de leur respect.

La gestion de la qualité est étroitement reliée à la gestion des risques, pour laquelle nous sommes actuellement en train d’optimiser différents processus au sein de nos organisations nationales. En coopération avec notre chef du contrôle de rendement, je suis également en train d’établir un système de gestion de l’environnement conformément à la norme de gestion de l’environnement internationale ISO 14001:2015. Il renforcera notre sensibilité écologique et permettra à nos clients de prendre plus facilement en compte les facteurs environnementaux dans le cadre de leurs opérations de transport. L’association de notre gestion de la qualité, des risques et de l’environnement forme un système de gestion intégrée, que nous lancerons en mars 2023.

 

Quelle est la procédure d’un audit qualité ?

Nous sélectionnons les audits internes en nous basant sur l’« approche fondée sur les risques ». Avec cette approche, nous choisissons des sites spécifiques, en prenant en compte les facteurs de temps, de réussite et de risques. Quand les sites ont-ils été contrôlés pour la dernière fois ? Quelle importance représente le site pour la réussite de l’entreprise ? En sélectionnant quels sites le risque de perte de qualité peut être réduit au minimum ? Le responsable qualité local apporte son soutien à la direction locale pour la mise en œuvre, la gestion et l’amélioration du système de gestion de la qualité. Parallèlement, l’équipe mène des audits sur des sites dans d’autres pays de la région. Par exemple, un collègue de France peut aller au Maroc, ou vice-versa – après tout, personne ne doit se contrôler soi-même.

Ici au siège, nous coordonnons ce qui doit être audité, où et par qui. En fonction de ce que nous souhaitons précisément vérifier, l’auditeur examine différents processus. Respectent-ils les exigences des clients ? Sont-ils conformes à ISO 9001:2015 ? Les résultats finissent ensuite sur mon bureau et je les analyse en collaboration avec le responsable qualité local.

 

Pouvez-vous décrire brièvement votre parcours professionnel ? Quelles fonctions avez-vous occupées chez Militzer & Münch ?

Je me suis spécialisé en économie et administration des entreprises. Mon premier contact avec Militzer & Münch a eu lieu au cours de mon stage, qui a débuté en juin 2017. J’ai été assigné à l’aéroport de Francfort, à Stockstadt, où je me suis familiarisé avec notre division du transport routier, et ensuite à Saint-Gall, où j’ai appris à connaître notre holding. De août 2018 à janvier 2022, j’ai été adjoint de direction du directeur général et adjoint de direction de la direction du groupe, respectivement. Puis, j’ai été nommé adjoint de direction du conseil d’administration de TransInvest Holding AG. Depuis le 1er octobre 2021, je suis également responsable qualité du groupe. En coopération avec l’Institut de gestion de la chaîne d’approvisionnement de l’Université de Saint-Gall, Militzer & Münch organise le Programme de gestion des talents pour promouvoir nos potentiels responsables en interne, et je participe à ce programme cette année. Je suis certifié dans les domaines de la gestion de projet et de la gestion de l’environnement, et je suis actuellement en train de me qualifier en tant qu’analyste financier agréé.

 

Qu’est-ce qui vous fascine dans le secteur de la logistique ?

Notre équipe est constituée de nombreux généralistes, qui sont également spécialisés. Tous les transitaires doivent avoir des connaissances dans un grand éventail de domaines : ils doivent comprendre le marché, connaître les flux d’importation et d’exportation, garder un œil sur les infrastructures et le climat politique de nombreux pays. En même temps, ils sont spécialistes de leur domaine : le transport routier, le fret aérien, le fret maritime ou la logistique de projet. Chaque jour apporte de nouveaux défis dans un contexte international. Les thèmes et les tâches que nous traitons représentent toujours une nouvelle expérience passionnante.

Un nouveau directeur d’agence à Ürümqi

Dino Wang, 45 ans, dirige l’agence de Militzer & Münch à Ürümqi, en Chine, depuis le 4 janvier 2022. Fort de bonnes relations et de plus de 13 ans d’expérience dans le domaine de la logistique, il relève le défi d’accroître le développement de l’agence et de renforcer la communication avec les partenaires étrangers. Parmi ses précédents employeurs se trouve Kühne + Nagel.

Gunaghua Nie, le prédécesseur de Dino Wang, est chargé de stimuler les activités de vente dans la région.

 

Un pont vers l’Asie centrale

Ürümqi est située dans la province du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, qui est directement accolée à la Mongolie, à la Russie, au Kazakhstan, au Kirghizistan, au Tadjikistan, au Pakistan, à l’Afghanistan et à l’Inde. Depuis 1990, la filiale de Militzer & Münch a joué le rôle de pont avec l’Asie centrale et l’Europe depuis cette région, en renforçant le rôle de cette dernière en tant que point de liaison le plus important entre le marché chinois et ses voisins directs.

 

Cinq questions à Dino Wang

Dans cet entretien, Dino Wang explique de quelle façon il compte développer le site d’Ürümqi à l’avenir et ce qu’il apprécie particulièrement dans le travail au sein du secteur de la logistique.

Wang, étant donné que vous faites partie de l’entreprise depuis peu de temps, vous portez encore un regard neuf sur ce qui vous entoure. Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le travail chez Militzer & Münch ?

Dino Wang : Je suis très honoré de pouvoir travailler au sein de Militzer & Münch. L’ambiance de travail y est détendue, la communication avec les collègues est bonne et nous bénéficions d’un vaste réseau de service mondial, ce qui nous permet, d’après moi, de fournir un service excellent à nos clients.

Quels sont vos projets pour l’agence de M&M à Ürümqi dans un proche avenir ?

Dino Wang : De toutes les grandes villes du monde, Ürümqi est celle qui est la plus éloignée de la mer. En raison de sa situation géographique unique, elle représente un pont terrestre important reliant la Chine à l’Europe, aux pays d’Asie centrale et à la Russie.

Nous prévoyons également d’élargir les activités de fret aérien et maritime dans le futur, de constituer une équipe de vente et de nous appuyer sur le réseau de service mondial de Militzer & Münch pour améliorer encore davantage le service fourni à nos clients et augmenter nos bénéfices.

Dans quels secteurs travaillent vos clients les plus importants ?

Dino Wang : Xinjiang est une région riche en ressources naturelles, avec de grands gisements de pétrole, de gaz naturel et de minerais. Du coton, des piments et des céréales y sont également cultivés. Ce sont précisément sur ces secteurs que nos clients se concentrent.

Que représente l’initiative « La Ceinture et la Route » pour Militzer & Münch Chine ?

Dino Wang : Pour nous, l’initiative « La Ceinture et la Route » permet à Militzer & Münch Chine d’avoir accès à plus d’opportunités commerciales et de s’impliquer davantage dans l’échange économique et culturel entre la Chine et le reste du monde.

Pour conclure, une question plus personnelle : depuis combien de temps travaillez-vous dans le secteur de la logistique et en quoi celui-ci vous passionne-t-il ?

Dino Wang : Je travaille dans le domaine de la logistique depuis plus de 13 ans. C’est l’une des activités les plus anciennes de l’histoire de l’humanité – au départ, les marchandises étant transportées à la force des bras dans des chariots et des bateaux. Depuis, le secteur a évolué au fil des millénaires. Les professionnels de la logistique sont comme les cellules dans les vaisseaux sanguins du corps humain qui transportent le sang pour garantir un fonctionnement normal de toutes les fonctions corporelles. Je suis fier de faire partie de l’industrie de la logistique.

« Les hiérarchies horizontales nous donnent la liberté de mettre nos idées en pratique »

Holger Seehusen est membre de la direction du groupe Militzer & Münch et directeur général de l’organisation allemande M&M air sea cargo GmbH. Grâce à ses 30 ans d’expérience dans le secteur de la logistique, il connaît particulièrement bien le marché asiatique. Lors de cet entretien, il explique pourquoi les activités du groupe Militzer & Münch se sont bien développées ces derniers mois et en quoi il considère que c’est un privilège de travailler dans le domaine de la logistique.

M. Seehusen, vous êtes responsable de l’activité Air & Sea de Militzer & Münch. Comment ces deux segments se sont-ils développés cette année ?

Holger Seehusen : Depuis 2018, je suis basé à Francfort et responsable des activités Air & Sea en Allemagne. En tant que membre de la direction du groupe Militzer & Münch, je suis également responsable du développement de produit pour le secteur Air & Sea dans le monde entier. Nous favorisons le développement de produit dans notre groupe d’entreprises à organisation décentralisée en adoptant une approche conjointe et en misant sur une mise en œuvre correspondante, ce qui signifie qu’il est nécessaire d’accomplir un certain travail de persuasion auprès des différentes organisations nationales. En ce moment, nous travaillons sur divers projets dans ces secteurs d’activité. Nous nous concentrons notamment sur la durabilité. Je dois dire que c’est une tâche très intéressante.

L’année dernière, après les mois difficiles dus à la COVID-19 au printemps, le développement des activités dans le secteur Air & Sea, mais également, en particulier, dans le transport ferroviaire, a été très satisfaisant. Cette évolution extrêmement positive s’est poursuivie au cours de cet exercice financier. Grâce, en partie, aux mesures de restructuration mises en œuvre les années précédentes, nous étions déjà bien positionnés au début de la pandémie, et nous avons réussi à maîtriser l’incertitude temporaire dans le secteur.

Ces dernières années, nous avons beaucoup investi dans notre gestion des voies commerciales avec les États-Unis, l’Asie et l’Inde, nous avons ouvert une filiale en Malaisie et ainsi posé des bases solides pour une future croissance. Cependant, malgré le sentiment généralement positif dans le secteur, je pense que nous ne devons pas nous laisser aveugler par les bons résultats actuels. Les défis représentés par la numérisation, les jeunes talents, la mise en avant des jeunes talents, la réduction des émissions de CO₂ dans la gestion des transports et les modifications résultantes au niveau des marchés d’approvisionnement sont des sujets à notre ordre du jour. Les réponses à ces questions donnent des indications quant à l’avenir de notre secteur.

Quels éléments distinguent Militzer & Münch de la concurrence ?

Holger Seehusen : Militzer & Münch est une société familiale et nous nous considérons comme une entreprise de taille moyenne. Pour moi, cela signifie que nous avons une responsabilité sociale importante envers nos employés, probablement plus que dans les autres grandes entreprises. Les hiérarchies horizontales nous donnent toute la liberté de mettre nos idées en pratique. Nos collègues apprennent rapidement à assumer eux-mêmes des responsabilités et à simplement essayer des choses. La réussite et l’échec dépendent d’une communication ouverte et d’un retour constructif, le tout servant à soutenir le développement personnel en tant que dirigeant.

La satisfaction des clients est la principale priorité de Militzer & Münch. Où en êtes-vous en ce qui concerne la satisfaction de la clientèle en ce moment ?

Holger Seehusen : Avant la pandémie, nous avions réalisé une enquête auprès de nos clients et, à ce moment-là, le taux de satisfaction était élevé. Compte tenu des insuffisances actuelles dans tous les modes de transport, la situation en ce moment est, pour parler franchement, assez différente. En ce qui concerne la gestion de la chaîne d’approvisionnement, les conditions générales dans l’ensemble du secteur ne sont pas satisfaisantes à l’heure actuelle. Il est important d’informer les clients le plus tôt possible lorsqu’un transport ne peut pas être réalisé comme prévu. Nos clients dans le domaine du textile, notamment, ont parfois des contrats avec leurs clients qui incluent des délais serrés, avec des conditions telles que chaque journée compte. Nous dialoguons très tôt avec le client et nous essayons de proposer des itinéraires et solutions alternatifs. Souvent, nous ne pouvons pas influer sur le fait que, par exemple, un conteneur arrive en retard et dans un autre port de destination que celui qui était prévu. Le transport consécutif dans l’arrière-pays doit alors être reprogrammé rapidement.

Dans certains entrepôts d’aéroports, plusieurs milliers de tonnes de marchandises sont en attente ! Les camionneurs doivent parfois patienter 48 heures avant de pouvoir charger leur cargaison. Entre-temps, certaines entreprises de camionnage ont cessé d’accepter les commandes qui impliquent une récupération des marchandises dans un aéroport. Dans certains cas, des expéditions arrivent dans les temps mais un long moment est nécessaire pour les retrouver dans les entrepôts remplis à craquer des compagnies aériennes et des agents de service d’escale.

Outre les goulets d’étranglement au niveau du transport, nous avons également des difficultés à trouver du personnel qualifié. Depuis les attaques du 11 septembre, des règles très strictes s’appliquent au personnel des aéroports – et elles concernent également le personnel commercial présent dans l’entrepôt de transbordement. Les antécédents de toutes les personnes qui souhaitent travailler là-bas doivent être vérifiés conformément à la loi sur la sécurité aérienne.

De nouveaux produits sont-ils apparus dans le secteur Air & Sea ces derniers mois ?

Holger Seehusen : Nous avons développé un produit assez nouveau en coopération avec notre service de gestion de la voie commerciale avec Greater China à Francfort et notre organisation nationale en Chine : de la Chine par camion jusqu’à l’Europe en passant par le Kazakhstan, entre autres pour pallier le manque d’espace de chargement dans les autres modes de transport. Nous pouvons ici nous appuyer sur notre expertise et tirer profit de la présence de nos propres organisations nationales en Asie centrale. Nous avons proposé cette alternative de transport à nos clients avec un succès croissant depuis la fin de l’année 2020.

Un autre projet passionnant est en cours de planification, à savoir un service air – route entre la Chine et l’Europe. Les marchandises seraient transportées par voie aérienne de Shanghai à la ville kazakhe d’Almaty, puis par camion jusqu’en Europe. En tant que transitaire avec une expertise particulière dans les marchés de niche, nous avons de l’expérience concernant ce type de modèle de transport alternatif. Compte tenu des tarifs de transport élevés et du manque de capacité dans le transport maritime, ce produit représente certainement une alternative intéressante pour nos clients.

En fait, nous pouvons affirmer que nous avons reconnu et compris très tôt le potentiel du transport ferroviaire entre l’Asie et l’Europe. La nouvelle route de la soie renferme toujours un grand potentiel pour le groupe Militzer & Münch. C’est pour cette raison que nous avons intégré, il y a quelques temps, une équipe de quatre personnes dédiée au secteur ferroviaire au sein de M&M air sea cargo GmbH qui coordonne l’ensemble de nos transports ferroviaires en provenance de Düsseldorf.

Depuis notre bureau de Düsseldorf, nous avons également élargi notre logistique de projet avec le secteur du transport maritime. À Hambourg, nous aimerions continuer de progresser dans le domaine du fret aérien, notamment dans l’AOG en collaboration avec nos collègues de Chine. En outre, le groupe Militzer & Münch s’efforce d’obtenir la certification GDP, le certificat de bonnes pratiques de distribution (Good Distribution Practice) afin que nous puissions étendre notre portefeuille de services aux entreprises pharmaceutiques.

Depuis un certain temps déjà, la pénurie de conteneurs et les goulets d’étranglement dans le domaine du transport ont affecté le secteur, et Militzer & Münch en ressent les effets, également. Y a-t-il eu des changements concernant les modes de transport ?

Holger Seehusen : Oui, bien sûr. Par exemple, nous avons dû faire voler 40 tonnes d’acier de l’Europe jusqu’au Mexique – une cargaison qui devait initialement passer par la mer. Notre atout majeur est que nous couvrons tous les modes de transport et que nous pouvons rapidement proposer des solutions alternatives. Une chose est importante ici, cependant : nous devons garder un œil sur la liquidité de nos clients et partenaires, lesquels, à leur tour, dépendent du fait que leurs propres clients paient dans les temps. Certaines expéditions avaient été planifiées longtemps à l’avance, mais les tarifs du transport sont montés en flèche et ce n’est pas facile à supporter pour certains clients. Nous devons toujours faire attention aux risques financiers.

Vous travaillez dans le secteur de la logistique depuis un long moment déjà. Qu’est-ce qui vous fascine dans cette industrie ?

Holger Seehusen : Je me sens à ma place dans ce secteur depuis 1991. Avant de rejoindre le groupe Militzer & Münch en 2018, j’ai fait partie de Rhenus Logistics pendant plus de 17 ans dans des domaines de responsabilité divers et différentes régions : l’Allemagne et des missions intéressantes dans les pays de la CEI, ainsi que, surtout, en Asie puis pendant de nombreuses années en Asie du Sud-Est, avant que je décide de revenir en Allemagne en 2016. Après mon retour, je me suis rendu compte au bout d’un moment que je ne me sentais plus « chez moi » et que je voulais essayer quelque chose de nouveau. Malgré mes nombreuses années dans ce secteur, je prends énormément de plaisir et je continue d’apprendre chaque jour. Sincèrement, je pense que c’est un privilège de toujours avoir ce plaisir et ce défi quotidien – c’est qui me motive. J’ai le sentiment que je peux transmettre cet enthousiasme aux collègues avec qui je travaille directement. Tout du moins, c’est ce que j’espère, mais mon environnement professionnel en sera meilleur juge.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes personnes qui veulent faire carrière dans le secteur de la logistique ?

Holger Seehusen : Ce secteur est très varié et offre de formidables opportunités de développement. L’aspect international est particulièrement intéressant, car il nous donne souvent un point de vue différent sur les choses. Si vous êtes curieux, vous pouvez tirer parti des opportunités offertes par ce secteur – c’est que j’essaie de montrer chaque jour avec mon approche de la direction.

Notre défi en tant que secteur est d’améliorer l’image et les opportunités multiples de la profession. Par exemple, dans le cadre de notre coopération avec l’Université de Saint-Gall (HSG), nous parrainons le Jour de l’innovation de la chaîne d’approvisionnement annuel et, en septembre 2021, nous faisions partie du jury. À mon sens, c’est exactement la bonne approche pour que nous soyons visibles en tant qu’entreprise et que nous parvenions à intéresser davantage les jeunes personnes à la logistique.

« Ceux qui se contentent du statu quo se retrouvent rapidement à la traîne »

Andreas Löwenstein a 28 ans d’expérience dans la logistique. Il travaille pour Militzer & Münch depuis décembre 2019 et occupe le poste de directeur régional Asie/Extrême-Orient depuis avril 2020. Il a étudié la sinologie et a une affinité pour l’Asie, en particulier la Chine. Dans cet entretien, il nous raconte ce qui le fascine en Asie et ses projets pour Militzer & Münch dans la partie orientale de cette région..

M. Löwenstein, vous avez presque trois décennies d’expérience dans le secteur de la logistique. Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir un spécialiste de la logistique ?

Andreas Löwenstein : J’ai étudié la sinologie, c’est-à-dire l’histoire, la langue et la civilisation chinoises, et pendant cette période, j’ai passé deux ans et demi en Chine. Les autres pays et cultures, personnes et marchés m’ont toujours fasciné, c’est pour cette raison que le secteur de la logistique me convient parfaitement. Il me donne également la possibilité de beaucoup voyager et d’exploiter mes compétences linguistiques. Au cours de ma carrière, j’ai vécu en Chine, au Japon, à Singapour, en Thaïlande et aux États-Unis – j’ai passé 31 ans dans ces pays en tout.

Avez-vous travaillé précédemment dans d’autres secteurs que celui de la logistique ?


Andreas Löwenstein :
 Auparavant, je travaillais dans le secteur du tourisme. Il se trouve que ces secteurs ont beaucoup en commun. Dans le tourisme aussi, on travaille avec des agents, on coordonne des projets avec de nombreux partenaires et on vend des produits. Dans ces deux secteurs, vous avez besoin de faire preuve de créativité et d’innover – c’est ce qui fait la différence entre la réussite et l’échec.

Comment les activités de Militzer & Münch se portent-elles en Asie ?

Andreas Löwenstein : Les activités en Asie se portent bien. La région est très dynamique. Mais cela signifie également que les conditions changent à une vitesse folle. Ceux qui se contentent du statu quo ici se retrouvent rapidement à la traîne par rapport à leurs concurrents. Nous devons gérer au quotidien les zones économiques spéciales, le libre-échange entre des sous-régions définies et les partenariats bilatéraux entre certains pays – et même s’ils nous confrontent souvent à des défis, ils renferment également de nombreuses opportunités. En ce moment, il y a beaucoup plus d’opportunités d’investissement en Asie qu’en Europe. Par exemple, de nouveaux ports sont en cours de construction pour attirer l’industrie. Bien entendu, il y a également des risques associés, car les tensions politiques, les restrictions commerciales et les blocages soudains de la circulation des marchandises sont courants dans la région. En outre, nous assistons ici à des fluctuations dans les taux de change qui n’ont pas été observées en Europe depuis des années. Ainsi, le développement des produits, l’extension du réseau ainsi que les problèmes juridiques et liés aux devises sont au cœur de notre travail quotidien.

Quels sont les objectifs de Militzer & Münch en Asie ??

Andreas Löwenstein : Dans les régions comme l’Asie centrale, Militzer & Münch a une longueur d’avance sur la concurrence ; dans la majorité de l’Asie, cependant, nous n’en sommes qu’au début. Nous tâchons de trouver les bons partenaires, de formuler des objectifs prudents et d’investir avec clairvoyance. Outre nos agences en Chine, établies depuis longtemps, nous avons seulement une petite organisation nationale au Sri Lanka et une jeune entreprise en Malaisie. Nous souhaitons étendre davantage notre réseau et nos activités en Asie.


Quels secteurs d’activité connaissent le plus de succès en Asie ?

Andreas Löwenstein : Les transports entre l’Asie et l’Europe ainsi qu’à l’intérieur de l’Asie relèvent principalement des frets maritime et aérien. Nous travaillons avec de nombreuses compagnies maritimes et aériennes petites ou grandes, nationales ou régionales. Les transports par voies routière et ferroviaire au sein de l’Asie sont proches de leurs limites en raison des contraintes géographiques. Cependant, il y a encore des opportunités de développement dans ce domaine. Grâce aux compétences spécifiques de nos collègues de Militzer & Münch et, bien sûr, de InterRail, nous bénéficions d’un avantage par rapport à nos concurrents, notamment en ce qui concerne le transport ferroviaire entre l’Asie et l’Europe – nous décelons ici un grand potentiel qui nous permettrait d’affermir notre position sur le marché asiatique. Le marché ferroviaire est actuellement en plein essor et même les transports routiers de la Chine vers l’Europe sont récemment entrés dans notre portefeuille.

Comment la COVID-19 a-t-elle affecté les activités de Militzer & Münch en Asie ?

Andreas Löwenstein : Il est évident que le volume économique a diminué et l’effondrement du marché européen a été clairement ressenti ici – surtout en comparaison avec les années précédentes. Cette situation s’applique à l’ensemble du secteur de la logistique. Nous avons notamment constaté une baisse significative du transport de pièces détachées pour les avions, qui a particulièrement touché nos collègues de Hambourg et Beijing, parce que la baisse du trafic aérien pendant la pandémie a entraîné une diminution de la nécessité de pièces détachées. Cependant, le marché asiatique est tellement dynamique que nous avons réussi à bien pallier ces baisses. Même pendant la pandémie, il se passe beaucoup de choses en Asie et les opportunités sont nombreuses. En outre, le trafic aérien à l’intérieur de la Chine est presque identique à celui de la période précédant la pandémie.

Qu’est-ce qui a changé pour vous personnellement depuis le début de la pandémie ?

Andreas Löwenstein : La pandémie m’a montré tout ce qu’il était possible de faire sans se déplacer. La vidéoconférence est devenue la norme ces derniers mois – elle permet d’économiser beaucoup de temps et d’argent. Néanmoins, la logistique reste une activité basée sur la relation entre les personnes. Le contact personnel avec les clients et collègues en constitue une part essentielle. J’attends déjà avec impatience de pouvoir à nouveau voyager en Asie pour entretenir les anciens partenariats et en bâtir de nouveaux.

À quoi passez-vous votre temps libre ?

Andreas Löwenstein : Je suis très intéressé par l’histoire et la culture. Ayant vécu dans six pays différents et ayant beaucoup voyagé, j’ai pu satisfaire pleinement cet intérêt.

« Nous sommes capables de réagir face à une crise de manière rapide et appropriée »

Alexei Kovalenko, Guillaume de Laage de Meux et Nikolaus Kohler, en tant que membres de la direction du groupe M&M Militzer & Münch International Holding AG, suivent de très près les activités de chaque filiale. Dans un entretien, ils décrivent les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur le groupe à ce jour et l’évolution de la demande en transport dans les différents secteurs.

Le groupe Militzer & Münch travaille dans 28 pays. La diffusion de la pandémie varie selon les endroits, tout comme les réglementations gouvernementales. Comment gérez-vous la situation ?

Alexei Kovalenko : La sécurité de nos employés est notre priorité absolue. À l’exception de l’espace d’entreposage, nous faisons partie des entreprises possédant peu d’actif. Il a donc été relativement facile pour nous de faire travailler de nombreux employés depuis leur domicile. Il est de toute façon évident que nous agissons toujours dans le respect des exigences et réglementations locales. Néanmoins, bien entendu, nous observons des restrictions et une diminution des volumes de transport concernant les trafics de marchandises au niveau international. Dans l’Ouest, le soutien gouvernemental nous a beaucoup aidés, comme en France et en Allemagne. Il nous a permis de compenser d’une certaine manière la baisse des commandes. En Allemagne, par exemple, nous avons mis certains employés en chômage partiel lorsque le trafic aérien s’est pratiquement arrêté et que notre fret ne pouvait pas être transporté dans les avions de passagers.

Nikolaus Kohler : La direction de Militzer & Münch est confrontée à des défis dans l’ensemble des 29 pays et prend les mesures nécessaires pour gérer cette situation extraordinaire. Les gouvernements ont parfois imposé des mesures strictes, notamment en Asie centrale. Dans ces pays en particulier, je pense qu’une partie des entreprises de transport ne va pas réussir à surmonter la crise. Cependant, le groupe Militzer & Münch est bien positionné et il reste encore à observer si cette crise va mener à un bouleversement du marché dont pourront bénéficier certaines entreprises de logistique.

« Notre activité est étroitement liée au contact humain. Nous avons tous dû nous adapter et utiliser les outils de communication virtuelle pour garder le contact. »

Alexei Kovalenko
Directeur financier de TransInvest et Militzer & Münch; Porte-parole de la direction du groupe Militzer & Münch

 

 

Comment se sont développées les activités tandis que de plus en plus de pays ont appliqué un confinement ?

Guillaume de Laage de Meux : En France, le confinement a été une expérience brutale pour l’ensemble du secteur. Le 16 mars, le gouvernement français a décidé que la population devait rester à la maison et limiter ses déplacements ; en avril et en mai, nos activités ont diminué de 50 pour cent. Nous avons alors concentré nos efforts sur la stabilisation de nos finances. Nous avons réussi à absorber les pertes grâce à des prêts obtenus auprès de banques françaises. Entre-temps, nous sommes parvenus à stabiliser un peu notre chiffre d’affaires. Depuis le mois de juillet, la situation est bonne en ce qui concerne les commandes, même si elle n’est pas encore revenue au même niveau que celui précédant la pandémie. L’évolution de la situation ces prochains mois dépendra, entre autres, de l’impact de la deuxième vague de l’épidémie*.


Nikolaus Kohler :
 La pandémie a également eu de fortes répercussions sur nos activités dans la région d’Asie centrale. Certains pays ne se sont pas préoccupés de la situation pendant un long moment, d’autres ont fermé leurs frontières immédiatement, avec toutes les conséquences qui en découlent. Non seulement cela a entraîné une paralysie sociale presque totale, mais nous avons également assisté à une chute spectaculaire des exportations et importations. En Ouzbékistan, par exemple, les importations provenant d’Extrême-Orient se poursuivent, mais le commerce avec l’Europe a beaucoup diminué. Le gouvernement a interrompu des projets d’infrastructure et investit actuellement davantage dans le secteur de la santé. Le Turkménistan a fermé ses frontières, à l’exception du trafic ferroviaire et du ferry Bakou-Turkmenbachy. Le commerce international et les importations sont quasiment à l’arrêt. En raison de ce confinement total, les compagnies pétrolières internationales se sont également retirées du Turkménistan, ce qui a provoqué une interruption presque totale de notre activité de location de grues. En Géorgie ainsi qu’en Azerbaïdjan, la population achète beaucoup moins, ce qui a une incidence sur les transports intérieurs et donc sur nos volumes de commande. En Géorgie, des élections parlementaires doivent se tenir cette année, mais au moins les frontières ont été rouvertes depuis le mois d’octobre, les importations et les exportations ont repris. En Azerbaïdjan, le COVID-19 était sous contrôle, au moins pour le moment, mais le conflit concernant le Haut-Karabakh a eu un impact majeur sur le pays. Toutefois, nos équipes en Turquie s’adaptent très bien à la crise. Malgré le confinement, ils ont réussi à obtenir un résultat positif ces derniers mois.


Comment la demande de chaque secteur a-t-elle évoluée ?

Guillaume de Laage de Meux : Dans les secteurs automobile et du textile notamment, nous avons constaté une forte baisse temporaire des transports, surtout au sein des régions d’Europe du Sud-Ouest et du Maghreb. Les activités se stabilisent à nouveau lentement, mais ne sont toujours pas revenues à la normale. Nous attendons de voir ce que les prochains mois nous réservent.

Alexei Kovalenko : 
La Chine a été le premier pays à « se réveiller » après le confinement. Les équipes en Allemagne et en Chine ont travaillé conjointement pour organiser plusieurs transports de fret aérien contenant des masques de protection, etc. La demande provenant du secteur chimique qui produit des désinfectants, détergents et produits de nettoyage a également augmenté. Ces évolutions positives ont contribué au moins en partie à compenser la baisse des commandes concernant les autres secteurs. Une chose est sûre : le commerce international de marchandises doit continuer de s’accélérer. Et il serait bien que certaines entreprises repensent leurs chaînes logistiques et tirent les leçons de la pandémie en revenant à un approvisionnement plus local. Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain.

« Les activités de notre société EMEX au Kazakhstan se développent bien ; nous assistons à un accroissement de la demande d’expéditions CEP pour le commerce en ligne de la part de nos clients. »

Nikolaus Kohler
Directeur régional Moyen-Orient/Asie centrale, responsable du développement Suisse chez M&M Militzer & Münch International Holding AG

Comment l’épidémie a-t-elle modifié votre collaboration quotidienne avec vos clients ?

Alexei Kovalenko : Notre activité est étroitement liée au contact humain, nous avons besoin de rencontrer fréquemment nos clients. Le fait que les réunions en personne avec les clients et clients potentiels ne soient plus possibles ou uniquement possibles de manière très limitée nuit à nos activités. Nous avons tous dû nous adapter et utiliser les outils de communication virtuelle pour garder le contact. Dans ce domaine, il est certainement nécessaire de tout repenser car il est évident que ces problèmes vont encore perdurer pendant un certain temps.

Nikolaus Kohler : Au Kazakhstan, cependant, les possibilités limitées de contact ne nous ont pas empêchés d’étendre notre activité CEP. Les activités de notre organisation EMEX se développent bien et nous assistons à un accroissement de la demande d’expéditions CEP pour le commerce en ligne de la part de nos clients. En effet, il est certain que la fermeture des centres commerciaux stimule l’activité B2C en ligne.

« L’un dans l’autre, nos actions à ce jour pendant la pandémie ont renforcé ma conviction que Militzer & Münch était une entreprise véritablement agile. »

Guillaume de Laage de Meux
Guillaume de Laage de Meux, directeur général de Militzer & Münch France, directeur régional Europe du Sud-Ouest/Maghreb, membre du conseil d’administration de Militzer & Münch

Est-il possible d’émettre un avis prudent sur ce qui va se passer les prochains mois ?

Alexei Kovalenko : À la fin du premier trimestre de l’année 2020, notre perspective pour le reste de l’année était sombre. Cependant, la situation a changé à partir du mois de juin et les mois de juillet et août se sont assez bien passés. La demande est revenue et les volumes transportés ont augmenté. Nous n’avons pas encore assisté à des défauts de paiement significatifs voire même des faillites parmi nos clients. Mais nous devons rester vigilants. Nous sommes actuellement en train de faire nos prévisions pour l’année 2021, en gardant toujours à l’esprit les trois premiers trimestres de l’année 2020.

Nikolaus Kohler : L’évolution dans certains pays confirme le bon positionnement de notre groupe. Notre coentreprise relativement récente en Serbie, par exemple, a connu une croissance continue depuis sa création l’année dernière. L’ouverture du centre logistique en Biélorussie lance également un signal positif. Dubaï connaît un développement favorable, en partie grâce au volume d’activités substantiel provenant de notre principal client dans le secteur de l’alimentation et de la boisson.

Guillaume de Laage de Meux : L’un dans l’autre, nos actions à ce jour pendant la pandémie ont renforcé ma conviction que Militzer & Münch était une entreprise véritablement agile. Ces derniers mois nous ont montré que nous pouvions réagir de manière rapide et appropriée face à une crise. C’est pour cette raison que je suis très fier de notre équipe et que j’aborde l’avenir avec confiance.